L’île d’Orléans offre les plus belles vues de la ville de Québec, de l’autre côté du fleuve

Découvrir Québec : week-end détente et ressourcement

À la fin d’un été particulièrement occupé, j’étais mûre pour un peu de repos. Comme je ne voulais pas m’aventurer trop loin (j’habite Montréal), j’ai décidé de partir à la découverte de la ville de Québec… et j’ai convaincu mon amoureux de m’accompagner.

Dès le départ, le calme mouvement du train invite à la détente. Les beaux paysages défilent sous nos yeux, mais nous ne les voyons pas, concentrés que nous sommes sur nos mots croisés. Pendant que je cherche un mot, je lève les yeux : un magnifique soleil orange se couche sur le fleuve (note à moi-même : le train offre de belles vues; lever les yeux plus souvent!)

Le Monastère des Augustines

Sur notre liste de choses à faire à Québec, notre premier arrêt était le Monastère des Augustines.  Il aurait dû être facile à trouver, à seulement 10 minutes de marche de la Gare du Palais. Heureusement que mon amoureux est là car nous arrivons en soirée et mon sens de l’orientation est, comment dire… déficient! Le bâtiment est imposant, mais son entrée se trouve au bout d’une petite rue discrète. Nous jetons un coup d’œil à travers une brèche dans le mur de pierre qui longe la rue et sommes époustouflés par l’allure majestueuse de l’ancien monastère.

Entrée du Monastère des Augustines, QuébecDès qu’on passe la porte, le silence est omniprésent. Je ne suis pas du genre à chuchoter, mais je comprends vite que ce qui de prime abord me paraît comme une punition (baissez le ton, svp!) est en fait une force apaisante. Les jardins sont à la fois fonctionnels et reposants; dans les aires communes bien entretenues, des chaises longues invitent à la détente, et les chambres sont équipées du strict nécessaire, ni plus, ni moins, pour assurer notre confort.

C’est en 1639 que trois Augustines viennent à Québec pour ouvrir le monastère et l’hôpital. Leur mission : guérir le corps et l’âme. Près de 300 ans plus tard, la mission première des lieux est intacte. L’endroit me permet vite de réaliser que j’ai grandement besoin de développer un côté contemplatif.

Artéfacts au Monastère des Augustines, Québec

La journée commence par un déjeuner qui se prend dans le silence le plus complet (y aurait-il un thème ici?)! Puis, notre guide, Marie-Ève Perron, nous fait visiter les lieux. Le riche passé de l’édifice et l’histoire des religieuses dévouées et savantes (elles ont contribué à l’avancement de la médecine) font de la visite et du passage au musée une activité enrichissante.

Chaque détail a été soigneusement conçu, jusqu’à la collection de thés, concoctés avec les herbes et les plantes cultivées par les religieuses il y a des siècles. Nous aurions dû y passer la fin de semaine et profiter des divers cours et de cet art de vivre, surtout que j’étais maintenant consciente de mon besoin de repos. Mais la ville nous attendait. C’est donc à regret que nous quittons l’hôtel. J’y retournerai.

Le Vieux-Québec

Antiquaire de la rue Saint-Paul, QuébecPlus détendus que la veille, nous optons pour une balade de découvertes dans les rues du Vieux-Québec pour reprendre petit à petit un rythme normal. Bien que parfois envahies par les touristes et les gens de la place, les petites rues en pierre sont un incontournable. Heureusement, nous trouvons quelques endroits tranquilles sur la rue Saint-Paul, Le Buffet de L’Antiquaire, où nous arrêtons pour casser la croûte, et La Nouvelle France Antiquités, un antiquaire où nous dénichons des effigies du Bonhomme Carnaval remontant aux années 1960 (en passant, il n’a pas vraiment changé).

Nous passons l’après-midi à arpenter les rues du Vieux-Québec et passons sous le mur de pierre (qui protégeait autrefois la vieille ville) pour nous rendre dans le quartier Saint-Jean-Baptiste. Vous vous demandez quoi faire à Québec? À mon avis, c’est en déambulant au hasard des rues qu’on fait les plus belles trouvailles architecturales et culinaires. Chez Temporel, un café situé dans une rue plus résidentielle du Vieux-Québec, est une de ces trouvailles à ne pas manquer. Et gardez l’œil ouvert, car les murs et piliers de la ville arborent des fresques à la fois étranges et superbes.

L’île d’Orléans

Après avoir fait le plein de paysages urbains, nous mettons le cap sur l’île d’Orléans, réputée pour ses fermes maraîchères. Bien qu’à seulement 15 minutes de route du centre-ville de Québec, l’île n’est pas aussi facile d’accès qu’on pourrait le penser (un conseil : louez une voiture). La fin de semaine, elle n’est pas desservie par les transports en commun, et la compagnie de taxi de l’île ne compte qu’un (très sympathique) chauffeur. Heureusement, nous avons convaincu un chauffeur de taxi de nous emmener de l’autre côté du pont, qui se trouve au pied de la pittoresque chute Montmorency. Et nous voilà à la campagne!

Île d’Orléans, Québec

La circonférence de l’île fait 67 km. Les cyclistes aguerris peuvent en faire le tour en 2 h 30 selon Ecolocyclo, où nous louons nos montures pour l’avant-midi. Pour des débutants comme moi, on parle plutôt de 7 heures! Malgré la promesse de vues magnifiques avec le fleuve en arrière-plan, nous optons (vu mon niveau d’endurance) pour le circuit de 20 km dans l’ouest de l’île.

Crème glacée de la Chocolaterie de l’île d’Orléans, QuébecLa première moitié de la randonnée est relativement facile, la route est ombragée et parsemée d’endroits à visiter dont un vignoble, quelques sentiers pédestres le long du fleuve et la Chocolaterie de l’île d’Orléans, qui fait les meilleurs cornets de crème glacée enrobée de chocolat. Les pentes ascendantes de la deuxième partie de la randonnée mettent nos mollets à l’épreuve et brûlent les calories des cornets que nous venons de manger.

Le côté sud de l’île est plus résidentiel. Les maisons de style manoir avec leur long terrain gazonné et leurs terres agricoles en guise de cour arrière côtoient les petits cottages colorés et leurs jardins bien entretenus. Nous voyons défiler des champs de choux de Bruxelles et de fraises ainsi que des boîtes colorées que nous inspectons (prudemment) pour découvrir qu’il s’agit de ruches. Dans ce décor bucolique, nous avons l’impression d’être à des centaines de kilomètres de la ville. Dernier arrêt sur l’île : Cassis Monna, où nous faisons le plein d’échantillons de trempettes et de tartinades au cassis. À notre prochaine visite, nous essaierons la poutine au confit de canard (et sauce au vin!), car c’est déjà l’heure de retourner en ville.

Dans le train, au retour, nous sommes plus détendus qu’à l’aller et profitons du paysage, les mots croisés dans la valise!

 

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